KaïSu

A l’interface de la nature et de l’activité humaine, où elle occupe des surfaces immenses, se trouve l’agriculture. En cela, elle est au cœur de la transition écologique. D’une part, elle joue un rôle de premier plan dans la protection du climat et dans celle de la biodiversité. D’autre part, le dérèglement climatique comme l’effondrement de la biodiversité ont un impact négatif évident sur la quantité et la qualité des denrées alimentaire que l’agriculture peut fournir. La tendance est donc claire : pour relever ces défis, le secteur agricole entre dans une transformation profonde, dont la portée va devenir apparente vers 2030.

Le besoin de changement existe depuis longtemps dans le secteur agricole. Cela se perçoit à l’endettement des agricultrices et agriculteurs, aux difficultés à maintenir les rendements, à la dépendance à la pétrochimie, etc. Les moyens de la transition ont fait défaut jusque-là. Au XXe siècle, l’agriculture a certes adopté des processus industriels, notamment en se mécanisant. Toutefois, le milieu dans lequel elle opère pose des contraintes qui n’ont pas pu être surmontées. En effet, l’industrialisation des deux derniers siècles exige un contrôle presque total du milieu de production. Or, la production agricole se fait dans un milieu qui résiste à cette exigence. Contrôler ce dernier demande des traitements continuels, dont l’efficacité est mise à mal au fil du temps. Pour passer à l’étape suivante, il faut du « sur-mesure ».

Le travail de KaïSu porte sur le big data ; sur l’acquisition et le traitement de données en masse, au moyen de modèles d’intelligence artificielle. Nous pensons que c’est à ce niveau que la plus grande partie de l’impact écologique et de la valeur ajoutée se situeront à l’avenir.

Le marché dans lequel s’insère KaïSu n’est donc pas celui d’une version industrialisée des analyses de sol tel qu’on peut le concevoir aujourd’hui. Il n’est même pas celui des services agronomiques. KaïSu s’insère dans un marché où l’on s’occupera de prendre soin de la vie sur terre, pour nous nourrir, pour contrôler les niveaux de CO2 dans l’atmosphère, pour nous fournir en matériaux de construction et en énergie et pour maintes autres raisons. À maturité, ce marché sera celui de la gestion holistique du vivant.